Laece Ryef Origine


Laece Ryef Origine est la toute première partie de Ryef. Elle relate l'enfance de Laece Ryef, le premier des deux protagonistes. Auto-éditée dans le passée, elle était dans le projet de base le premier tome d'une trilogie. L'idée a évolué depuis, et le découpage a disparu pour ne laisser qu'un livre faisant office d'intégrale. Voici le résumé de cette première partie, et les nouvelles premières pages.

Synopsis

Début du troisième millénaire, Muchonie, Empire Terrien. C'est dans un climat d'expansion spatiale, sur Muchonie, que l'aventure de Laece Ryef débute. Jeune homme aux pouvoirs liés aux éléments, exploité par des scientifiques sans vergogne, Laece va chercher à vivre, et à poursuivre son but qu'il s'est fixé depuis l'assassinat de sa famille. C'est un nom, une réputation qu'il devra se faire sur Muchonie comme ailleurs…


« Ryef, Laece : troisième trois »

 

Ce début d’année était comme tous les autres… Ennuyant, répétitif, sans intérêt. Tous les ans, je regrettais de perdre une journée aussi bêtement. Je n’avais que treize ans, et pourtant je gardais en moi des cicatrices que certains ne connaissaient pas en une vie entière. . Cela faisait presque deux ans que je vivais, seul, dans une routine mortellement ennuyeuse. Je ne sortais plus ; je vivais au rythme scolaire. Profitant de la richesse de ma famille et des aides mensuelles que je recevais du fait de ma position difficile – les Terriens s’étaient calmés, excusés, et me payaient surtout pour mon silence – j’avais acheté plusieurs armes. Des tas de couteaux, trois lots de cinquante, ainsi que deux épées. Deux magnifiques katanas, un dont la lame était noire et le manche blanc, l’autre dont la lame était blanche et le manche noir. Et en guise d’activité extra- scolaire, je m’entraînais. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais besoin de sentir le pouvoir de la mort en moi. Depuis que j’avais tué tous ces soldats, je m’étais rendu compte que je n’en éprouvais aucune gêne, voire même plutôt un plaisir sadique assez morbide. Je n’avais plus réellement de vie, donc. Mais ce jour-là, les cours reprenaient. Quel intérêt ? Je ne travaillais pas ; arrivé chez moi, je prenais mes lames et je me vidais l’esprit. Ceci ne m’empêchant pas d’avoir des résultats meilleurs qu’excellents

 

: j’avais retenu ça de mes parents, l’instruction est la base de tout. Tout… Tout était inintéressant, monotone. Je voulais avoir une vie remplie, une vie d’action, quelque chose ! Je n’allais pas être déçu.

 

Un jour, comme un autre, j’allais au collège, retrouvant mes quelques connaissances, et mon amie Lucia Eblot. Un mètre soixante-cinq, longs cheveux bruns, yeux assortis, des formes fines qui ne faisaient vibrer personne, sauf moi. Nous ne nous connaissions que depuis une année, mais nous étions étroitement liés, par une relation privilégiée unique. Nous nous fîmes la bise, parlâmes un petit peu, puis la sonnerie retentit, et nous étions partis pour une matinée de cours. Les matières élémentaires me semblaient terriblement faciles, peut-être était-ce la raison pour laquelle mes notes étaient si hautes.

 

 

 

A l’heure du déjeuner, midi, les cours prenaient fin et je rentrais chez moi. Je faisais à manger, lorsque des coups à la porte me surprirent. Je m’arrêtais dans ma besogne et me déplaçais pour ouvrir. Personne. Je baissai les yeux.Une grande enveloppe était posée par terre, sur le tapis d’entrée. La ramenant, puis la déballant, je découvris son contenu avec ébahissement. Les usines Laboratrix, travaillant pour le gouvernement à la recherche d’anciens membres de la civilisation Muchonienne, m’avaient repéré. Leur but médiatisé était de permettre à tous d’obtenir les caractéristiques spéciales qui rendaient les Muchoniens si intrigants. Leur capacité à naître avec un don unique ou presque fascinait, et ça pouvait se comprendre, le gouvernement terrien.

 

 

 

C’est sûrement pour m’étudier que ce courrier m’avait été envoyé. Décidant de laisser cette affaire de côté pour l’instant, je finis de préparer mon repas et l’avalai rapidement avant de retourner au collège. Mais cette lettre m’avait marqué. Dans cet enchaînement si machinal, un élément venait bousculer le quotidien. Je suivis les cours d’une oreille distraite, trop occupé à réfléchir à cette missive. Lorsque je fus libre, je me hâtais de rentrer pour analyser les informations données. On me proposait un séjour d’une durée indéterminée dans un complexe scientifique isolé, juste après la sortie de la ville. Mais il n’était mentionné nulle part le fait que je serais un cobaye.